[+18] Dangereuses rencontre, avec June

Mar 18 Déc 2018 - 21:44

La jeune Samara attendait avec anxiété cette soirée qui s'annonçait assez compliquée. Toute la semaine la préfète n'avait été qu'une sorte d'ombre, personne n'avait obtenue le moindre mot de sa part. Et en cette journée froide de Décembre, cela avait été pire que tout aujourd'hui, même les premiers années de sa maison n'osaient s'approcher de la bleue et bronze qui fusillait de son regard d'un beau bleu clair en temps ordinaire mais... En ce jour, son regard se coloraient d'un bleu d'encre. Quand on dit que les yeux sont le reflet de l'âme, cela s'avérait bien avec cette serdaigle enfin du moins, pour ses humeurs. Malheureusement comme à chaque fois lorsque l'on redoute un instant, ce dernier arrive bien trop vite. Et ça se confirma pour la demoiselle qui ne vit pas passer la journée, comme si quelqu'un avait appuyé sur avance rapide, pour que la soirée ne commence. Prenant sur elle, Sam fit l'effort de se montrer au dîner dans la grande salle afin de limiter les questions aux maximum sur son état émotionnel. Au pire des cas, les gens penseraient que c'était la mauvaise période du mois et qu'elle redeviendrait, cordial à défaut d'être amicale avec la majorité d'entre eux. Après avoir traîner autant que possible à la tablé de sa maison, elle poussa un soupir, remonta rapidement à son dortoir, empruntant des passages secrets pour limiter la foule. Une fois la bas, elle se réarrangea. Après tout, elle ne pouvait arriver à son rendez vous débraillez avec des cernes grosses comme jamais et une tignasse emmêlée. S'armant d'une cape d'hiver, bien plus épaisse que les autres, un coup de peigne sur ces cheveux, qu'elle libéra de leur élastique et un peu de maquillage, elle ne pouvait s'empêcher de se maudire et de la maudire elle. S'assurant de son reflet potable, la jeune femme lâcha un dernier soupir avant de ressortir de son dortoir sans prêter attention aux regards curieux voir suspicieux de ses camarades.

*Ils n'ont pas autre chose à foutre au lieu de me dévisager ses idiots ? *

Faisant bien attention de ne tomber sur personne la Serdy se faufila vers le hall du collège, manquant de justesse de se faire attraper par un professeur faisant sa ronde pour empêcher les têtes brûlées de faire des sottises. Par chance, Peeves venait d'attirer l'attention dans une autre aile du château et son professeur du s'en aller à l'autre bout de son chemin. C'était une sacrée coïncidence !

*Ca tombe aussi bien que si j'avais pris une dose de Felix Felicis... Etrange...*

En dehors de ça, cette cinquième année fit le trajet vers l'orée des bois sans encombres. Il était près de 22h quand enfin, la brune s'arrêta à proximité du lieu de rendez vous. Cependant, se sentant un peu trop à découvert elle s'engouffra dans les bois. L'idée de départ n'était que de se cacher sous le couvert des arbres pour ne pas se faire prendre. Mais... Rien ne se passe comme prévu dans ses moments là.. Marchant tant et plus, la Johnson humait l'air froid de ce mois de noël et ne cessait de balayer son regard partout, enchantée par le spectacle de ce paysage sombre éclairé simplement de la pleine lune et de sa baguette. Le sort Lumos, un basique mais qui s'avérait toujours bien pratique. Marchant toujours, la demoiselle pensa à marquer sur l'écorce des arbres là ou elle passait afin de ne pas se perdre. Bah ouais, on est serdaigle ou on ne l'ait pas, un gryffon lui aurait foncé dans les sous bois sans trop réfléchir à comment en sortir. Bon en même temps, en s'éloignant ainsi, la demoiselle ne faisait pas preuve d'une grande réflexion. Malgré tout, cela valait le détours, car au bout d'un moment, elle repéra une fleur au couleur tellement criarde qu'on pouvait les déterminer aisément, malgré l'obscurité tout juste percer par la baguette de la sorcière. De ce qu'elle avait lu dans des livres d'herboristerie, la bleue et bronze eut l'impression d'avoir mit la main sur cette fleur nommée la fleur du diable. Sans attendre, elle s'accroupit et se mit à observer cette plante de plus prêt, songeant, de ce qu'elle se souvenait, Sam arracha la plante de terre après tout cela pourrait s'avérer utile. Tout d'un coup, se sentant observée, la jeune femme sentit un malaise grandir en elle, le bruit des sabots des centaures ne la rassurèrent pas plus. Cherchant à faire demi tour, elle fut surprise de voir une licorne. La beauté de l'animal fit perdre le sens des réalités à la serdy. Sans plus rien comprendre, la demoiselle se mit à suivre cette merveille à travers les bois, oubliant même le malaise qui l'avait gagné précédemment. Cependant, son assaillant lui, tapit dans l'ombre l'observait, gagnant du terrain, tout en restant suffisamment éloigné pour ne pas se faire remarqué. A quel moment passera t'il à l'attaque ? Passera t'il à l'attaque ? Ou Samara Johnson sortira suffisamment tôt de sa transe pour aller rejoindre sa mère, qui d'ailleurs devait très certainement l'attendre au bord de cette forêt maudite. Par chance, ou pas, la serdaigle entendit un bruit qui la fit sursauter. Se rendant compte de sa stupidité, la brune s'éloigna de la licorne, et en profita pour ramasser quelques crins prit dans les branches. Le malaise la gagnant à nouveau maintenant que l'emprise de la pureté même n'était plus, la peur s'engouffrait dans toutes les fibres de son corps, et tout en essayant de rebrousser chemin, elle jetait des regards en arrière. Des bruits de pas se faisant entendre non loin d'elle, Samara se mit à courir le plus vite possible, mais finit par tomber à cause d'une racine d'arbres et d'un hurlement qui lui glaça le sang.

Qu'est ce que??? AAAAAAAAAAA

Son cri se répercutant en écho, vint du fond de son âme quand une masse lui tomba dessus, toute crocs dehors.

Mer 19 Déc 2018 - 13:20

June n'arrivait pas à dormir. En même temps, 22 heures, pour elle, c'était beaucoup trop tôt. Elle n'avait jamais été du genre à s'endormir facilement, encore moins quand elle y était obligée par un quelconque règlement. Aussi, au lieu de tourner et retourner dans les draps, elle s'était levée et contemplait le parc désert de Poudlard, assise sur la banquette sous la fenêtre du dortoir des Gryffondor de cinquième année.

Les étoiles constellaient la voie lactée, et la jeune Prewett se perdit dans leur infinité. La nuit était magnifique, sans un nuage à l'horizon. La température devait être glaciale, là dehors. Mais peu importait à June, bien au chaud sous la couverture qu'elle avait enroulée autour de ses épaules, les jambes repliées sous elle. Elle se prit à penser à l'avenir. Qu'allait-elle faire de sa vie, une fois ses études achevées ? Elle n'y avait jamais vraiment songé, et il lui restait encore deux longues années avant de quitter Poudlard, mais elle sentait qu'il y avait urgence. Sans savoir vraiment pourquoi. Une sorte de pressentiment, qui lui soufflait qu'il serait grand temps qu'elle trouve enfin sa voie.

C'est perdue dans ses réflexions qu'elle remarqua du coin de l'œil un mouvement à l'orée de la forêt interdite. Baissant vivement les yeux, elle scruta la pénombre à la recherche de ce qui l'avait interpellée. Plissant les yeux, elle crut discerner une cape s'engouffrant sous les arbres. Ses réflexions d'avenir s'évaporant comme neige au soleil, l'instinct téméraire de la Gryffondor se réveilla aussitôt. Elle se redressa lentement pour ne pas faire de bruit, sans lâcher des yeux l'orée du bois, et déposa doucement sa couverture sur son lit, avant de jeter sur ses épaules la cape d'hiver achetée à Pré-au-Lard l'automne dernier.

Discrètement, elle ouvrit la porte du dortoir et la repoussa sans un bruit. Dévalant les escaliers jusqu'à la salle commune puis, de là, jusqu'au rez-de-chaussée du château telle une ombre, toujours à l'affût pour éviter de se faire pincer par Rusard, elle gagna la porte d'entrée et l'ouvrit, là aussi, avec la plus grande prudence.

Dehors, comme prévu, le froid régnait en maître. Pas un bruit, hormis celui du vent dans la cime des arbres, ne venait perturber cette nuit claire et belle. June longea le mur extérieur du château jusqu'à se retrouver en face de la forêt interdite qui se dressait, haute et ténébreuse. La cape avait depuis longtemps disparu, mais la jeune Prewett se souvenait de l'endroit exact où elle l'avait aperçue. Elle marcha donc jusque là, à pas discrets, et scruta le sous-bois pendant plusieurs minutes, l'oreille aux aguets et l'oeil à l'affût. Qui se trouvait en ce moment dans la forêt interdite ?

Entendant soudain un bruit de pas tout proche, côté parc et non forêt, elle ne prit pas la peine d'identifier l'intrus et s'engouffra immédiatement sous le couvert des premiers arbres. Sans prendre le temps de se retourner, elle suivit son instinct et entra un peu plus profondément dans la forêt, se jetant parfois dans les broussailles au moindre son suspect.

Elle ne fit aucune rencontre, bonne ou mauvaise, et continua sa progression, l'adrénaline coulant littéralement dans chacune de ses veines. Après tout, elle pouvait tomber sur n'importe quoi dans cette forêt. Dumbledore les mettait en garde à chaque début d'année, pour les prévenir que nombre de danger, potentiellement mortels, hantaient les ténèbres de la forêt interdite...

Tout à coup, June entendit un hurlement sur sa droite, pas très loin. Sans réfléchir, elle se précipita à travers les fourrés, déchirant sa cape par endroits, s'égratignant la peau sur les ronces, pour parvenir enfin à se rapprocher de l'âme en détresse qui criait son épouvante au coeur de la nuit noire.

Tout d'abord, la jeune Prewett ne distingua rien que les ombres des arbres immédiatement à sa portée. Elle eut l'idée d'utiliser sa baguette magique pour exécuter un sortilège d'Allumage, mais cela aurait été stupide de s'exposer ainsi. Surtout si, comme elle avait tendance à le penser étant donné les cris entendant une minute à peine auparavant, une créature dangereuse rôdait non loin.

Finalement, elle se contenta de murmurer "Eh oh ? Y a quelqu'un ?"

Sam 5 Jan 2019 - 8:17

Samara tentait tant bien que mal de se débarrasser de cette créature qui l'attaquait. N'arrivant pas à s'emparer de sa baguette, la demoiselle se débattait comme une belle diablesse pour empêcher es crocs du loup de lui entailler plus la chair que ne le faisait déjà les griffes de l'animal. L'envie de s'en sortir plus forte que la panique l'empêchait de hurler plus sa terreur, la brunette concentrait toute sa peur en elle pour la transformer en force. Après tout, la peur et l'adrénaline donnait un mélange détonnant non ? Soudain, sans qu'elle comprenne pourquoi l'animal, s'arrêta le museau en l'air. Il semblait humer quelque chose et entendre des bruits inaudible pour la sorcière. Du moins pour le moment. Profitant de cet instant la jeune femme pu reculer un peu son corps pour échapper à son emprise. Malheureusement pour elle, il ne l'entendait pas de la même oreille, si je puis dire, car il reporta instantanément son regard sur elle, prêt à en découdre. Seulement, et là, même la serdaigle entendit, quelqu'un approchait. Ce quelqu'un parla alors dans un murmure pourtant bien audible dans le silence de la forêt.

*Non non non... Qu'est ce qu'une élève est venue faire là ?? *

Car, oui malgré la situation la préfète sut, que ce n'était qu'une élève qui venait de parler. Cette pauvre fille, dont la voix lui était familière allait regretter d'avoir enfreint le règlement. Un peu comme la bleue et bronze me direz vous, mais là n'est pas la question. Ce qui étonnait la jeune femme c'était que cette fille, tout comme elle n'avait pas eu de difficulté à quitter lit et dortoir ainsi que château pour se diriger vers le lieux le plus dangereux de l'école. On dirait que le professeur Dumbledore n'était pas si regardant sur la sécurité.

*Du moins pour le moment, il fera plus attention quand le petit Potter viendra. ! *

De la colère envahit le cœur de Sam' qui profita une fois de plus du manque de concentration de son assaillant pour, cette fois s'emparer de sa baguette et lui jeter un sort qui le ferait reculer. Cela fait, elle se redressa tant bien que mal, pour se diriger vers la voix tout en criant.

VA T'EN !!!!! FUIS !!!!

Ses blessures la ralentissait, les blessures d'ou le sang s'échappait mais aussi la fatigue de la serdy et son envie de quitter ce lieu maudit lui fit oublier l'espace d'un court instant ce qui l'attaquait. Cet oubli fut de court durée, le loup se rappela à elle, en lui mordant violemment la jambe.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

La douleur qui montait en elle, lui fit monter les larmes aux yeux, avant qu'elle ne chute. Sentant les bienveillantes ténèbres vouloir l'emmener dans l'oubli, la Johnson eut tout de même la conscience de pointer sa baguette vers le ciel et d'en faire jaillir des éclairs rouges. Ce signal mondialement connu chez les sorciers pour signaler un problème. Il ne fallait plus qu’espérer que la jeune fille qui l'avait probablement suivit ait la présence d'esprit mais surtout le temps de s'enfuir. Mais surtout que l'un des professeurs ou même sa foutu mère voit le signal et interviennent. Sombrant dans les ténèbres qui la happait, Samara vit son présent, son futur/passé se mélanger. Et elle se rendit compte que des choses changeaient. Lors de sa première vit, elle n'était pas morte dans cette forêt lors de cette rencontre nocturne avec Rosa Sherwood, non, elle n'avait pas été attaqué non plus... Quelqu'un savait qu'elle serait de sortie cette nuit de pleine lune, un piège avait t'il été tendu à son encontre ou une autre personne était elle visée ? Voilà les dernières réflexions de la demoiselle avant de totalement perdre conscience. Les dernières ais je dis... non un dernier mot vint, mais Sam' ne sut si ce n'tait qu'une pensée ou si elle le prononça dans un murmure.

Désolée....

Lun 7 Jan 2019 - 18:44

Des bruits dans les broussailles précédèrent de peu un cri d'alerte à son attention, mais June était trop surprise pour bouger. La voix épouvantée d'une jeune fille la sommait de fuir, pourtant Prewett ne put que reculer d'un pas. De deux lorsqu'elle entendit un hurlement de douleur à quelques mètres à peine devant elle.

Sans même penser à réfléchir, la téméraire Gryffondor se rua hors du sentier, en direction de la fille en détresse. Elle aperçut juste derrière un arbre qui lui barrait la route une gerbe d'étincelles rouge jaillir soudain vers le ciel, mais ne prit pas la peine de les regarder, et contourna l'énorme chêne sûrement centenaire pour porter secours à la personne qui avait hurlé.

Elle se figea instantanément à la vue d'une masse sombre, vivante, qui surplombait la frêle silhouette d'une jeune fille à terre. Un loup-garou. June recula instinctivement mais son arrivée n'était pas passée inaperçue, et la créature darda sur elle un regard terrifiant. Ses yeux brillants jetaient des éclairs dans l'obscurité de la forêt, et sa posture ne laissait aucune place aux suppositions : le lycanthrope avait changé de cible.

Alors qu'il prenait appui sur ses longues pattes arrières dotées de griffes acérées, en se tournant complètement vers June, celle-ci brandit sa baguette et n'eut que le temps d'articuler un minable Stupefix qui ricocha sur la peau épaisse du loup-garou, avant que celui-ci ne se jette à sa gorge. Il déchira la chair sans le moindre effort, et le sang jaillit. Une quantité improbable, qui coulait sans discontinuer, du cou de Prewett.

La jeune Gryffondor s'effondra tandis que la créature s'acharnait à arracher la peau, les muscles et les tendons de son épaule. Il secoua sa gueule ensanglantée, projetant partout le sang de June, y compris sur le visage de la préfète de Serdaigle. Le sang des deux jeunes filles se mêlait aux plaies de Samara, aux feuilles mortes qui jonchaient le sol, et à la fourrure de l'immonde créature sanguinaire qui avait choisit cette nuit précisément pour arpenter ce coin de la forêt interdite. Prewett sentait le liquide chaud s'écouler du haut de son corps, devenant glacial au contact de l'air, sans plus assez d'énergie pour pousser le plus petit cri qui soit. Elle crut entendre son nom dans le lointain, comme un écho, sans savoir si c'était la jeune fille blessée à ses côtés qui l'avait prononcé, ou si une voix inconnue s'était juste immiscée dans son esprit.

Retranchée au fin fond de son âme, la jeune fille capitula avant même que son corps ait entièrement lâché. Chaque instant de sa vie, passée et future, traversa sa mémoire en un flash pitoyable et, dans une ultime pensée, June se dit qu'elle avait eu une belle vie, mais qu'elle avait bêtement gâché sa deuxième chance. Ce fut tout. Le néant l'enveloppa, et elle sentit son esprit s'envoler, laissant son corps loin derrière elle, dans la pénombre de la forêt interdite.

Lun 7 Jan 2019 - 19:36

Il est des choses qui doivent demeurer inchangées Une mort ne peut s'éviter au risque d'en produire de plus violentes

Décembre 1970 — Forêt Interdite, Pleine Lune

Demetra avait toujours eu de l’instinct, et elle n’aimait pas revivre deux fois la même chose – surtout s’il s’agissait d’un cauchemar. Outre l’instinct elle avait la… chance disons, d’être réceptacle des augures du futur. Comme si l’avenir se redessinait par pans entiers, elle revécu le même cauchemar, nuit après nuit, jusqu’à presque l’insomnie. Il n’était pas identique à celui qu’elle avait vécu des années auparavant, ce n’était pas le même. C’est pour cette raison qu’elle avait réclamé le tour de ronde cette nuit là et pour cette raison qu’elle avait suivi son instinct, la professeure de Divination déambula à pas rapides dans la forêt, sachant instinctivement ce qu’elle allait y trouver – une élève morte et une autre qui le serait bientôt si elle ne se dépêchait pas. Le froid lui griffait les joues et ses yeux clairs fusillaient le sol et les arbres. Elle prit sa lanterne et la leva devant son nez avant de la pointer de sa baguette, elle n’eut pas besoin de murmurer la formule de lévitation – la lanterne s’éleva dans les airs à hauteur de sa tête, offrant une réconfortante lumière sur quelques mètres de diamètre. Puis elle donna un petit coup sec en avant avec sa baguette et s’enfonça entre les arbres, sa baguette s’alluma comme une lampe, émettant à son extrémité une petite sphère de lumière bleutée.

Le rêve disait que quatre femmes entreraient dans la forêt, mais que seule trois en sortiraient debout. Le rêve disait aussi qu’au détour du sentier, il y avait une rivière rouge sous la pleine lune – le rêve disait aussi que nul ne pourrait arriver à temps. Il devait y avoir un mort cette nuit-là et quoi qu’elle ait voulu y faire, Demetra savait qu’on ne pouvait s’acharner longtemps contre la mort. Lorsque la mort réclamait son dû, il devait être payé – quand une mort doit se produire, qu’elle que soit les efforts, elle se produisait toujours. Drapée dans une longue robe noire et les cheveux en chignon, elle sentit ses talons légèrement s’enfoncer dans le sol comme elle quittait le sentier à toute vitesse.

Mais comme elle l’avait redouté, il était trop tard – se résigner était toujours très dur. Lorsqu’elle pénétra dans la clairière, elle vit le lycanthrope s’acharner sur le corps déjà lacéré de June Prewett, une jeune cinquième année. A sa droite, elle vit une autre femme, copie conforme de la jeune préfète de sa maison – Rosa, sa mère, c’était elle la quatrième femme, tout sembla soudainement faire sens pour une raison assez inexplicable. Demetra ne se posa pas plus de question et leva sa baguette, prête à en découdre. ❝ Incendio ! ❞ Une gerbe de flamme s’éleva dans les airs, faisant lever les yeux au loup-garou, il relâcha sa proie et se dirigea alors vers Demetra dans une lenteur effrayante, elle qui leva de nouveau sa baguette, sourcils froncés au-dessus de ses yeux verts de colère. Quant à Rosa Johnson, elle ne sembla pas se poser plus de question et se rua vers les deux jeunes filles au moment ou le lycanthrope se projeta vers Demetra. ❝ Stupéfix ! ❞ Le sortilège frappa la créature en pleine poitrine, la stoppant dans son mouvement, le lycanthrope tituba sur ses deux jambes. Demetra agita de nouveau sa baguette, comme si elle tenait une épée. ❝ Diffindo ! ❞ Et une gerbe de sang s’échappa de la créature – Rosa lança le même sortilège, il frappa le dos de la créature, les deux femmes lancèrent ainsi plusieurs fois de suite ce même sortilège, blessant la créature.

Poussant un cri de douleur, le loup-garou s’éloigna alors dans un gémissement de souffrance – il n’était pas entièrement responsable, et s’il devait se souvenir de cette nuit il se souviendrai de son meurtre. Pour autant, comment savoir s’il s’en repentirait ou non ? Ce n’était plus le rôle de Demetra qui s’approcha des deux jeunes filles. Elle s’accroupi prêt de June et ne put que constater, dans un silence assourdissant. ❝ Allez voir votre fille… ❞ Commença Demetra d’une voix douce, posant une main rassurante sur l’épaule de Rosa. ❝ Merci infiniment, pour votre aide. ❞

Elle devait maintenant annoncer à des parents et aux corps professoral la mort d’une élève. La fois précédente, tout ne s’était pas passé ainsi, mais progressivement la mémoire de la médium s’altéra pour ne s’ouvrir que sur le rêve. Elles furent quatre à passée l’orée debout, au retour l’une d’entre elle la passerait étendue. Demetra secoua la tête et leva sa baguette vers le ciel, une gerbe d’étincelle vertes s’éleva dans le ciel avant d’exploser.

❝ On ne peut pas changer certaines choses… ❞ nota Demetra d’une voix calme et douce, presque un murmure, plus pour elle-même que pour les autres. Elle se contenta de poser ses longs doigt diaphanes sur les yeux de la jeune Gryffondor pour les fermer définitivement. Ensuite elle se leva et se dirigea dans un bruissement de tissus vers la seconde victime. ❝ Va-t-elle bien ? ❞