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23 Ponsonby Terrac, Westminster, Londres

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Dim 17 Fév 2019 - 15:05
Le 15 Juillet 1971.

Lorsque l’on s’approche des murs, on se rend compte que ce n’en sont pas. Ce sont des pans de bibliothèque qui cachent les vrais murs de la maison et qui pourrait donner un air de librairie à l’habitat. Chacune d’entre elle atteint le plafond, et la plupart sont à ras bord remplies de manuels de physique, mathématique, science et bien d’autres. Sur les tables – et même parfois sur les chaises – les livres s’empilent, un désordre bien peu commun. Pas un endroit de la maison ne semble épargné par cette vision de chaos sentant le papier et le jasmin.

Le papier, c’était de la faute de Howard Aaron Evans. Ce professeur de l’Université de Warwick ne pouvait pas passer une seule journée sans lire des ouvrages scientifiques. Un vrai gouffre à connaissance, un gouffre que creusait encore plus profond son fils adoptif, Lyn Peter Evans.

Pour le jasmin, c’était grâce à Margaret Danielle Evans, anciennement Finnwald, qui préférait à l’odeur des livres celle d’un parfum plus fleuri.

C’était dans ces fragrances diverses que Lyn avait grandi ces six dernières années, bien qu'il reste bien plus proche des livres que de la parfumerie. Le garçon aux yeux vairons était passionné de physique, de lois mathématiques et des découvertes scientifiques de plus en plus rapides qui ne cessaient de le surprendre. Déjà tout petit, il avait été fasciné par les ouvrages en tout genre, et était maintenant du haut de ses onze ans une véritable encyclopédie sur pattes.

Une lettre était posée sur la table, un sceau ayant été défait sur l’enveloppe pour en révéler son contenu. La discussion était animée, bien qu'aucun des partis n’élevait le ton.

« Enfin, Margaret, comment croire à de telles sottises ? » Le professeur ne comprenait pas l’entêtement de son épouse, elle qui raisonnait si justement d’habitude. « Voyons, tu sais très bien à quel point un magicien bien formé peut être doué pour faire croire à l’impossible. J’ai déjà appris quelques tours de cartes à Lyn. »

« Ils ne jouaient pas avec des cartes… » Sa voix se faisait distante, comme si elle essayait d’argumenter sans pouvoir fournir de preuve. « Écoute, Howard, je sais que cela peut te sembler impossible, mais je l’ai vu, je… Ma sœur a reçu la même lettre. Ce ne sont pas des sott… »

« Papa, Maman ! » fit une voix un peu plus aigüe en descendant des escaliers, coupant Mme. Evans dans son argumentaire fort peu fourni. Sa tête se tourna vers sa mère désemparée, qui ne semblait pas forcément mentir même si elle déblatérait des choses impossibles. « Tes parents étaient des sorciers, Maman ? »

Margaret se tourna vers son fils, interloquée, et fronça les sourcils.

« Non, mais... »

« Alors comment est-ce que tes parents ont été convaincus ? » Continua le jeune Lyn, qui essayait de trouver une solution au débat qui n’en finissait pas.

Margaret prit un instant pour essayer de se rappeler comment est-ce qu’ils avaient réussi à convaincre ses propres parents de laisser leur fille partir avec un inconnu pour qu’elle devienne une sorcière dans une école fantastique qui était trop proche de la science-fiction pour exister.

« Ils ont… » Commença-t-elle, son regard partant de son fils pour arriver à son mari. « …envoyé un professeur pour leur parler. Et nous faire une démonstration. »

« Et bien voilà. » Conclut Lyn. « Pas la peine de vous battre. Si jamais cette lettre dit vrai, il suffit d’attendre qu’un professeur de cette école… Poudlard fasse son apparition. Et là, nous lui demanderont de montrer les résultats de sa magie avec des conditions que nous poserons au préalable, comme ça, pas de tour de prestidigitation. »

Son père croisa les bras, visiblement excédé par cette idée.

« Allons, Lyn. De la magie ? » Reprit-t-il, « Je pensais que toi au moins, tu verrais qu’il n’y a rien d’intéressant à prendre de telles suppositions au sérieux. Il n’y a rien de moins scientifique que la magie ! »

« Attendons, » conclut le jeune garçon, « et nous aurons des réponses. »
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Dim 17 Fév 2019 - 15:28

23 Ponsonby Terrac,
WWestminster, Londres
Quinze Juillet Dix Neuf Cent Soixante-et-Onze


Eudoxia Murphy était une belle femme, à sa façon.

C’était en grande partie dû au fait que sa mère était une vélane, l’autre demeurait dans le fait qu’elle avait en tout temps dégagé une aura, quelque chose de reposant et de presque mystique. Mince, de taille moyenne, la peau très claire et de grands yeux gris-verts, une longue et foisonnante tignasse rousse, relevés par la couleur émeraude de son long manteau en velours, le col relevé à la victorienne sur une chemise bouffante en crêpe crème brodé de fils de cuivres sur les emmanchures et le col à jabot serti d’une topaze jaune.

Elle enfonça l'une de ses mains baguées de pierres rouge, jaunes et vertes dans sa poche, époussetant de l’autre les pans de son manteau. Elle en tira un parchemin plié en quatre, elle le déplia de ses longs doigts à la peau presque translucide et ongle ovales. Elle remit en place une mèche de ses cheveux, il y avait une épingle en nacre sur sa nuque, une longue natte courait sur ses épaules et quelques mèches encadraient son visage de chœur avec sa frange un peu trop longue.

Ma chère Eudoxia,

Vous trouverez ici l’adresse de la famille du jeune Lyn Evans, futur élève de l’école, je vous prierai de faire tout ce qui est en votre pouvoir afin de convaincre et rassurer les parents de ce jeune homme du bien-fondé de son admission.

Ci-joint l’adresse, les noms et un conseil avisé d’étudier ladite famille avant toute interaction.

Mr Howard Evans & Mrs Margaret Evans,
23 Ponsonby Terrace, Westminster, Londres

En vous souhaitant bonne réussite,
Bien à vous,
Minerva McGonagall

Eudoxia Murphy était une belle femme, à sa façon, mais elle ne manquait également pas d’intelligence et entrevoyait déjà les problèmes qui pouvaient entraver ses négociations. Elle était parfaitement lucide, après avoir surveillé pendant deux jours entiers, dissimulée dans des buissons sous forme de renarde, que cette famille de science et de faits ne serait pas aisée à convaincre, mais il en allait du bien être de ce jeune homme.

Car si pour le moment tout semblait aller à merveille, un risque de nocturial n’était pas à mettre intégralement de côté, la professeure d’Histoire de la Magie en était plus que parfaitement consciente. Elle s’approcha donc paisiblement du palier, portée par les talons de ses bottines de cuir rouge et replia ses doigts. Cependant l’arracher à sa famille n’était en rien le but de la sorcière, elle préférait préparer doucement tout le processus, la magie, l’école, le matériel, les années d’études, tout ce qui leur plairait de savoir serait précisé et annoncé sans cachotteries – dans la limite de ce qui était faisable et réalisable, bien entendu.

Ponsonby Terrace était un quartier charmant, en tout point, de ce qu’elle avait aperçu la maison des Evans ressemblait de loin à son propre ancien domicile – avant qu’elle ne le vende pour rejoindre Poudlard. Bourré de livres et respirant l’étude et l’encre – foyer selon son cœur elle se savait bien moins effrayée par la maison par ce que serait le scepticisme de la famille. Plus encore par le scepticisme latent d’un jeune homme particulièrement intelligent qui aurait tout autant sa place dans sa maison que dans celle de Serdaigle, au vu de son caractère néanmoins pragmatique et peu enclin aux démonstrations affectives, elle préféra éluder la question et ne pas tenter de prendre le rôle du choixpeau à la légère.

Elle frappa trois coups nets à la porte, sans aucune crainte apparente.  

❝ Madame Evans ? Je suis le Professeur Murphy, Eudoxia Murphy, enchantée de faire votre connaissance… ❞ Eudoxia afficha un sourire apaisant et sorti de sa poche une autre lettre, afin de prouver sa bonne foi, quoi qu’ils aient dû recevoir un courrier l’annonçant elle et personne d’autre – elle se disait que si on l’avait désignée c’est qu’on l’en savais capable au fond. ❝ Puis-je entrer ? Si vous êtes en mesure de me recevoir, bien sûr, si vous avez un empêchement nous pouvons reporter cet entretien. ❞ Précisa Eudoxia de sa voix la plus paisible et la plus douce, comptant sur son charme de demi-vélane pour aider au processus.
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Dim 17 Fév 2019 - 16:05
Le professeur Evans s’assit dans son canapé, visiblement consterné par toute cette histoire visant à prouver une théorie idiote comme quoi la magie existait et qu’elle pouvait être apprise à son fils de onze ans, qui n’était visiblement pas contre l’idée de rencontrer un tel charlatan.

Quant à la mère de Lyn, elle était consternée de voir que son mari ne lui adressait pas la moindre once de confiance dans cette discussion, qu’il ne voulait rien entendre et refusait simplement tout en bloc comme si l’idée simple de la magie ne pouvait pas exister.

Le futur Serdaigle se contenta de soupirer, consterné de voir que ses parents ne pouvaient jamais tomber d’accord.

Et c’est à ce moment que trois coups distincts à la porte de la maison Evans retentirent.

Attendez.

Le professeur de Poudlard ne pouvait pas déjà être là, n’est-ce pas ? Ils n’avaient ni discuté du test qui était à mettre en place, ni de la façon dont ils allaient limiter l’utilisation de divers objets – parce que Lyn avait déjà théorisé que la magie demandait des objets pour être effectués. Une baguette, un bâton, un libram, ou autre objet à propriété prétendument magique.

Ils n’avaient pas discuté, ils venaient de recevoir cette lettre, et le professeur était déjà là. Soit la personne qui s’occupait de cette arnaque était très organisée, soit le professeur de Poudlard avait prévu d’arriver à ce moment précis. Ou alors ce n’était qu’une simple coïncidence, mais Lyn détestait ce mot.

Ces réflexions durent être remises à plus tard puisque Margaret s’empressa d’aller ouvrir la porte pour y trouver un costume de carnaval.

En tout cas, ce fut sa première pensée en voyant l’accoutrement de la femme qui lui faisait face. D’abord trop étonnée pour pouvoir parler – il fallait dire que sa dernière rencontre avec un sorcier devait dater de plusieurs dizaines d’années maintenant – elle prit la parole au bout de quelques secondes en bégayant, retenant un rire qui ne demandait qu’à s’échapper.

« Je… Oui, Entrez. Enfin… »

Plus au fond de la salle, le garçon n’avait pas complètement compris ce qu’il se passait. Il voyait surtout des couleurs, et un déguisement très bien brodé.

« Un déguisement de carnaval ? Mais on est en Juill… » Commença Lyn en s’approchant de la porte, avant de se stopper net et de fixer la femme avec un air très coupable. « Ah. »

La réflexion du garçon n’aida pas sa mère à se calmer, et elle se recula de quelques mètres pour laisser passer la femme qui devait se sentir bien peu à l’aise dans cette ambiance. Le cerveau de Lyn quant à lui arrêta de fonctionner pendant quelques secondes, ses analyses étant mises de côté pour répondre à la question la plus censée à se poser à cet instant : Pourquoi du victorien ?

Le professeur ne leva même pas un sourcil, accueillant l’invité d’un signe de tête.

« Je… »
Commença Lyn, avant que la question ne se résolve toute seule par “C’est magique“ dans sa tête et qu’il ne puisse reprendre le cours de ses pensées. « Alors, on va se mettre d’accord… »

« Finissons-en. » Commenta le professeur Evans alors que Lyn pestait intérieurement car son père ne voulait rien savoir et souhaitait juste voir le charlatan s’en aller.

« Est-ce que vous sauriez faire léviter le canapé dans lequel est assis mon père ? » Demanda de but en blanc le jeune garçon, ayant une idée en tête. « Sans le faire, répondez juste par oui, ou non. »

La perplexité s’afficha sur les visages de ses deux parents. Lyn avait touché juste en pensant que cette action pourrait les convaincre de l'existence de la magie, et à l'inverse prouver que c'est un charlatan. Lui aussi, attendait beaucoup de cette expérience.
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Dim 17 Fév 2019 - 17:15

23 Ponsonby Terrac,
WWestminster, Londres
Quinze Juillet Dix Neuf Cent Soixante-et-Onze


L’ambiance du salon était telle qu’elle l’avait imaginée, un poil tendu, un soupçon sceptique et une pincée d’appréhension. Ayant fait le choix de ne pas porter de chapeau, elle n’eut pas à s’en débarrasser, elle se contenta de sourire aimablement au jeune homme sans relever aucune remarque qu’elle quelle soit. La raison du manteau était bien simple, pâle comme elle était elle supportait mal le soleil, de plus il était nécessaire afin de dissimuler sa baguette.

L’ample pantalon à pont en lin se froissa quand elle fit plusieurs pas dans la maison et suivit ses hôtes. Elle déboutonna les deux boutons de son manteau, le laissant flotter derrière elle comme les nageoires d’un poisson exotique.  

La question ne la surprit pas vraiment, c’était une demande on ne peut plus courante et naturelle, faire léviter un objet sans mal – c’était un acte simple et sans danger.

❝ Oui, c’est possible. ❞ Acquiesça paisiblement la professeure avec un flegme tout britannique – elle aurait tout aussi bien pu entrer sous forme de renard et se métamorphoser de nouveau pour une entrée abracadabrante mais elle aurait risqué la syncope des deux parents et un léger traumatisme chez le jeune futur première année. ❝ Souhaite-tu que je m’acquitte de cette tâche ?  ❞ Demanda ensuite Eudoxia d’une voix douce.

Tout dans Eudoxia transpirait la douceur, du choix de ses vêtements à son air vaguement éthéré, elle regarda silencieusement les trois jeunes gens assis en face d’elle. Deux parents, l’un engoncé dans sa mauvaise humeur et l’autre désolée de ne pas être plus convaincante et un dernier dont elle pouvait presque toucher la curiosité. Margaret semblait dépassée par les évènements quoi qu’Eudoxia savait que la famille Evans – et ce n’était pas la seule famille Evans cette année à vivre cet évènement, d’accueillir un sorcier dans sa famille.

❝ Il serait fort peu adéquat que je ne présente pas, Eudoxia Murphy, professeure d’Histoire de la Magie à Poudlard, école de Sorcellerie de Grande Bretagne. ❞ Énonça d’une voix claire la demi-vélane en prenant place sur l’un des fauteuils confortables de ce salon-bibliothèque.

Devant le silence que déclencha sa présentation elle s’empressa de songer à ajouter autre-chose sous couvert de déclencher une réaction plus consistante chez la famille du jeune homme et le jeune homme en question.

Cependant elle préféra se raviser, laisser le temps au temps.
Elle était patiente, ce n’est pas pour rien qu’elle était directrice de maison.

Toujours empreinte de douceur elle laissa flotter un moment de battement pour laisser le temps à ses hôtes d’assimiler ce qui venait de se passer – son arrivée impromptue, quoi que ce fut très bref. Elle ne voulait pas forcer le destin, certaines personnes rejetaient la magie naturellement et donc inventaient un souvenir et distordait leur perception du temps pour ne pas voir ce qu’ils ne voulaient pas voir. Fort pratique dans certains cas, fâcheux dans d’autre, elle préférait laisser le temps à la famille Evans de formuler ses questions.

Bien entendu elle était prête à servir un discours explicatif de sa formulation à la petite famille, mais elle avait toujours été partisane de la discussion et des débats ouverts.
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Dim 17 Fév 2019 - 21:11
« Attendez un instant avant de vous exécuter, s’il-vous-plaît. » Commença Lyn, qui essayant visiblement de mener à un accord avec ses parents. « Donc, juste pour être bien clair, Papa, si le professeur te fait vraiment léviter, alors que tu sais que tu n'as été attaché à aucun fil, ce sera une preuve suffisante. Tu ne vas pas changer d'avis et dire que c'était un truc de magicien. Ce ne serait pas jouer franc jeu. Si tu penses que tu pourrais réagir comme ça, tu devrais le dire maintenant, et nous pourrons trouver une autre expérience qui remplacera celle-ci. »

Le professeur leva les yeux au ciel, et commenta simplement par un « Oui, Lyn. »

« Et toi, Maman, » continua-t-il, « Si jamais la magie du professeur ne fonctionne pas pour un oui ou pour un non, tu ne donneras pas d'excuses comme "Il faut y croire pour que ça marche", compris ? »

La mère exécuta le même geste que son mari, avec cependant un peu plus de retenue.

Parfait.

Enfin, est-ce que cela pouvait être parfait ? Après tout, même avec toutes ces conditions, il pouvait y avoir des failles, mais ça servirait de première expérience type, et en fonction du succès ou du non-succès de la professeure, l’on pourrait redéfinir des conditions pour une nouvelle expérience.

Il se retourna quelques secondes après avoir défini ses conditions et fixa Mme. Murphy du haut de ses 1m42 et demi. Il s’inclina légèrement et se présenta à son tour.

« Désolée pour cet accueil un peu froid, Mme. Murphy, » reprit-il, « je suis Lyn Peter Evans, fils de Howard Aaron Evans et de Margaret Danielle Evans. Mes deux parents avec qui vous avez pu… »

Dans le coin de la pièce, la femme du professeur Evans riait toujours, essayant de se calmer sans résultat. C’était plus un rire nerveux qu’autre chose maintenant.

« … Hem… Pu vous entretenir. » Il marqua une pause pour se racler la gorge. « Est-ce que les conditions que j’ai mis en place vous conviennent ? Si oui, vous pouvez opérer à la démonstration. Sinon, vous pourriez toujours en proposer d’autres. »

Après avoir réussi à calmer la surprise de voir quelqu’un habillé dans cet état, la mère de Lyn vint se rasseoir sur le canapé en face de son mari, s’excusant à quelques reprises en évitant toujours de trop regarder vers la professeure de Poudlard.
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Dim 17 Fév 2019 - 22:18

23 Ponsonby Terrac,
WWestminster, Londres
Quinze Juillet Dix Neuf Cent Soixante-et-Onze


Leur nervosité et leur manque de conviction au sujet de la nature de leur fils – adoptif ou non, était parfaitement compréhensible, alors elle préféra ne pas s’en offusquer, elle avait pris pour saine habitude de ne s’offusquer de rien – étant demi-vélane elle avait entendu et vécu bien pire auparavant, malgré tout les avantages de son hybridation. Ce qui fit grand plaisir à Eudoxia fut la verve et l’opiniâtreté du jeune garçon, ce qui en disait long sur son caractère, il semblait prêt à croire tout en sachant remettre en question le moindre des sorts. Il irait sûrement très loin et quoi qu’elle ne possède pas le troisième œil, elle sentait dans ses entrailles que ce jeune homme pouvait aller très loin.

C’était un petit garçon mince, brun avec des boucles qu’elle trouvait charmantes, il avait le visage froid et quelque peu sévère, forcé par ses impressions et sa réflexion qui semblait constante. Mais il n’en restait pas moins un jeune garçon propre sur lui et dont la parole et le geste dispensait une grande maturité.

Il avait également les yeux vairons, et pour une raison ou une autre, cela ajoutait à son charme.

❝C’est tout à fait compréhensible jeune homme, je n’en suis ni offusquée ni gênée, je comprends parfaitement que ma tenue et mon… titre disons, puissent surprendre. ❞ Nota toujours avec sérénité Eudoxia qui plongea sa main dans la poche de son manteau pour en tirer sa baguette, le bois ciré et cerclé d’argent par endroit brilla dans la lumière quelques instants – sa baguette avait de l’orgueil, Eudoxia le savait. ❝Ravi de faire ta connaissance Lyn, dans tous les cas tes conditions me semblent parfaitement raisonnables… Puis-je ? ❞ Demanda la jeune femme en pointant du nez le canapé ou Mr Evans attendait mais en regardant le jeune Lyn Evans de ses grands yeux gris-verts.  

Une fois le jeune homme ayant acquiescé, elle agita simplement sa baguette et le canapé s’éleva, d’un mouvement du poignet élégant le sol enveloppa le canapé qui commença à s’élever doucement. De quelques centimètres, puis au fur et à mesure d’une bonne cinquantaine de centimètres, le laissant voleter quelques secondes supplémentaires, elle le fit redescendre de la pointe de sa baguette avant de le laisser se reposer au sol avec beaucoup de délicatesse.

Difficile de savoir si le rire de Margaret allait se calmer et si les deux parents n’allaient pas faire une terrible crise d’hystérie, auquel cas Eudoxia se verrait obligée d’appeler à sa rescousse le Ministère de la Magie et le Département des Oubliators, en espérant ne pas devoir avoir recours à ces gens, qui malgré leur compétence n’étaient pas vraiment forcément enfants de chœurs. Laissant progressivement retomber l’ambiance lourde, elle finit par se lever de son fauteuil, décroisant élégamment ses jambes et faisant quelques pas dans la pièce de sa démarche légère.

❝ Il me semble, si je puis me permettre et sans me montrer présomptueuse, que nous aurions tous besoin de thé. ❞ Annonça Eudoxia en agitant sa baguette, on entendit alors dans la cuisine un léger brouhaha de faïence et d’eau qui bouillait.

Elle changea de pièce pour mieux contrôler le sortilège et revint après une minute menant du bout de sa baguette un plateau avec théière, tranches de citron, pot de lait et biscuits secs – il y avait également quatre tasses et cuillères. Le plateau flotta paisiblement jusqu’à une petite table et la théière se mit à servir les tasses alors qu’Eudoxia se rasseyait dans le fauteuil, en vis-à-vis des deux parents.

❝ Suis-je convaincante, ou ai-je besoin de prouver un autre de mes talents ? Qui j’en ai bien peur ne rivalisent pas avec les meilleurs d’entre nous. ❞ Nota Eudoxia avec un grand sourire chaleureux et une modestie qui lui était propre.


 


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Lun 18 Fév 2019 - 9:45
« Ce n’est probablement pas assez, » continua le jeune garçon, « mais au moins, ça aidera. »

Lyn se recula ensuite, affichant un air circonspect sur son visage. Il allait vérifier qu’aucun acteur externe à l’expérience ne puisse intervenir pendant celle-ci, auquel cas cela rendrait toute l’opération inutile. Il fixa du mieux qu’il put les agissements de la femme qui venait de sortir une sorte de… baguette, pas comme il avait l’habitude de les imaginer dans ses livres de science-fiction. Il tiqua légèrement et fit un mouvement de tête très discret, avant de regarder la sorcière faire un mouvement de poignet.

Lyn fixa alors son père.

« Ah. », dit-il.

Son père le regarda en retour. « Ah, » fit-il en écho.  « Je vole. »

Puis, le professeur Evans fixa Mme. Murphy. « Très bien, vous pouvez me faire descendre, maintenant. »

Ce que la professeure de Poudlard fit. Le professeur Evans fut donc déposé précautionneusement au sol.

Lyn s’ébouriffa les cheveux. Est-ce que c’était dû à la partie de lui qui avait voulu y croire depuis le début ? Il patienta un moment, visiblement silencieux, avant de finalement prendre la parole.

« Voilà qui est… plutôt décevant. »
Commença-t-il. « On penserait qu’il y aurait une expérience mentale incroyable lors d’une réévaluation au sujet d’une probabilité presque négligeable… »

Ses parents commencèrent à lui donner ce regard, et il ajusta rapidement ses propos.

« Lorsqu’on découvre que tout ce qu’on croit est faux. »

Sérieusement, ça aurait être plus spectaculaire. Il aurait dû être en train d’évacuer toutes ses hypothèses sur l’Univers et son fonctionnement en quatrième vitesse, mais non. La seule chose en tête qu’il pouvait entendre son esprit répéter était : Très bien, j’ai vu un professeur de Magie agiter sa main et soulever mon père à plusieurs dizaines de centimètres du sol. Et maintenant ?

Le bruit de la vaisselle qui arrivait depuis la cuisine ne l’aida pas plus que ça, et il fixa lascivement la professeure Murphy revenir de la cuisine – où même lui n’avait en général pas le droit d’entrer – en faisant voleter de la porcelaine et des biscottes. A vrai dire, Lyn n’avait pas soif, ni faim, il attendait presque inconsciemment qu’on le réveille, car cela semblait être un cauchemar. Ou un rêve. Il se posa pour la première fois la question de s’il était possible de rêver et de cauchemarder en même temps – et la réponse semblait être oui.

« Suis-je convaincante, ou ai-je besoin de prouver un autre de mes talents ? Qui j’en ai bien peur ne rivalisent pas avec les meilleurs d’entre nous. »

Cette phrase réveilla le futur Serdaigle qui papillonna des yeux quelques secondes avant de secouer énergiquement la tête de droite à gauche.

« Non, l’expérience en elle-même devrait suffire et doit suffire puisque nous avons posé nos propres conditions… »
Mais une partie de Lyn souhaitait quand même poser cette furieuse question, sa curiosité ne voulant pas être laissée en reste. En fait, dans ces circonstances, il devait la poser. Il était tout à fait acceptable d’être curieux. « Mais, que pouvez-vous faire d’autre ? »
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Lun 18 Fév 2019 - 18:15

23 Ponsonby Terrac,
WWestminster, Londres
Quinze Juillet Dix Neuf Cent Soixante-et-Onze


❝ Je suis désolée que ça ne produise pas une impression plus… impressionnante dirais-je. ❞  S’excusa sincèrement la professeure en sirotant une tasse de thé. ❝ Si cela peut te rassurer – ou du moins t’éclairer, chacun réagit en fonction de ses propres émotions, il n’y a pas de règle tacite à ce sujet, pas que je sache tout du moins. ❞

Pendant quelques instant son pamphlet sur la vérité et ce que l’on croit vrai la renvoya à ses propres démons, qu’elle fit taire au plus vite, il était hors de question de penser à ces moments précis à ce moment précis. Eudoxia avait toujours été une femme calme et posée, raisonnée n’était pas le mot car elle agissait souvent en fonction de ses émotions et de son instinct – c’était sa nature d’animagi qui reprenait le dessus parfois. Elle trouvait ce jeune garçon fort charmant pour son âge, elle craignait simplement que son intelligence ne… l’éloigne passablement d’un bon nombre d’amitiés probables avec de jeunes sorciers peut-être un peu plus naïfs et effrayés que lui. Certains première année né-moldus étaient terrifiés et émerveillés à la fois à leur arrivée à Poudlard.

Mais lui semblait piloté par sa curiosité scientifique dans des sujets qui pour le moment le dépassaient, car la magie contrairement à l’idée moldue est plus une science qu’une chose intangible. Elle reste contrôlée par des règles mises à jour par de multiples expériences – et surtout de multiples incidents.

❝ Mais l’expérience ne te suffit pas, n’est-ce pas ? ❞  Demanda posément la jeune femme rousse en regardant avec un sourire bienveillant ce qui était peut-être un élève particulièrement brillant en devenir – elle n’était pas peu fière d’y penser et de se dire qu’elle était peut-être, voire sûrement, la première sorcière qu’il rencontrait. ❝ Je pourrais te lister une très longue liste de choses qui, scientifiquement parlant, n’auraient pas de sens, comme faire apparaître un objet de nulle part, changer sa taille – et donc sa masse, verrouiller une porte de sorte que seule un sortilège peu de nouveau l’ouvrir… ❞  Eudoxia qui venait de citer plusieurs effets en les énumérant sur ses doigts fit une courte pause – puis elle afficha un sourire amusé. ❝ Je pourrais même me transformer devant toi en renarde, ou encore faire jaillir un bouquet de fleur du bout de ma baguette… Et ce sont des choses que tu apprendras, si tu le désires… Pour ce qui est du renard… ❞

Eudoxia reposa sa tasse devant elle avec délicatesse et alors qu’elle sembla devenir floue au bout de quelques secondes ou son corps changea de constance et de texture, se tenait à sa place une renarde rousse, qui conserva néanmoins les yeux gris-vert qu’elle avait sous forme humaine et une vague longueur de fourrure là où se trouvaient sa frange.

Elle resta ainsi une minute entière, regardant malicieusement son jeune interlocuteur et n’imaginant pas l’effet que cela pouvait avoir sur la famille. Assise avec dignité, la renarde néanmoins redevint via le même processus la trentenaire rousse qu’elle était, époussetant son chemisier de crêpe, son manteau vert et son pantalon à pont noir, ses bottines de cuir rouge se reposant gracieusement sur le sol.

❝ Ce que tu viens de voir s’apprend – difficilement, mais ça s’apprend, quand tu seras plus âgé et je crains également que tu ne choisisses pas l’animal – il s’agit de quelque chose que tu auras l’occasion d’étudier plus tard. ❞ Elle prit une gorgée de thé pour entrecouper sa conversation. ❝ Le processus est long et difficile, mais la métamorphose est un sujet fascinant qui est enseignée par un professeur très exigeant, tu seras ravi. ❞

Être un Animagi relevait non seulement de l’étude mais aussi de l’endurance mentale nécessaire pour garder dans la bouche un mois durant la fameuse feuille. Heureusement Eudoxia avait été soutenue par Hestia, son amie d’enfance et sa transformation fut aussitôt enregistrée auprès du Ministère et validée par ce dernier en raison des besoins de recherches d’Eudoxia et de son travail au Ministère à l’époque.

❝ Je tiens néanmoins à émettre un avis, un léger préambule disons, sur la question de l’école, l’enseignement que tu y suivras demande assiduité et écoute de ta part, ce ne sont en aucun cas des vacances. ❞  Elle fit de nouveau une pause, rajusta une mèche de ses cheveux et regarda le jeune homme par-dessus sa tasse. ❝ J’enseigne l’Histoire, cela peut te sembler… désuet, comme discipline, mais n’en crois rien, il n’en reste pas moins des examens chaque année, et des plus importants qui ponctueront ta scolarité. En te regardant et de l’échange que j’ai eu avec toi jusqu’ici, je n’ai aucun doute sur le fait d’avoir un jeune homme brillant devant moi, certes jeune, mais néanmoins montrant les prémices d’un bel avenir. ❞

Elle croisa ses jambes et regarda les parents, puis le jeune garçon, les uns après les autres, ses yeux gris-verts balayant les visages avec l’expression la plus douce et sereine du monde.

❝ A présent, avez-vous des questions sur la scolarité ? Et toi Lyn, as-tu des questions sur l’enseignement que tu vas suivre, sur l’école peut-être ? ❞
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Lun 18 Fév 2019 - 20:41
« Ne vous justifiez pas en tentatives de réconfort, » répondit Lyn, presque bienveillant, « j’ai déjà plus d’une fois compris que je n’étais pas comme les autres. Mes parents me l’ont fait comprendre… Très jeune. »

« Oui, quand tu as mordu ce professeur… » Commença le père de Lyn, essayant de plaisanter pour reprendre ses esprits après avoir vu de la magie, de la vraie magie.

« Ça fait SIX ANS ! » répliqua le futur Serdaigle en se passant une main sur le visage, cherchant à vite oublier ce souvenir qui ne lui rappelait que de mauvaises choses.

« Pas de sujet qui fâche, s’il-vous-plaît. » Continua sa mère. « On ne doit pas dire le mot en M, même s’il est très tentant. Pas vrai, Howard ? Lyn n’aime pas parler de ces moments-là. Et surtout de ses fautes passées. »

Un long soupir sortit de la bouche du jeune homme tandis qu’il se tournait vers la professeure avec un air presque vieux, fatigué. « Vous voyez ce que je dois endurer ? »

Margaret Evans, même avec tous les efforts du monde, ne pouvait rester calme bien plus longtemps et se couvrit la bouche avec une de ses mains, essayant de cacher le sourire qui commençait à naître sur ses lèvres, tandis que son fils essayant de maintenir une conversation un peu plus sérieuse avec ce qu’il estimait comme une sorcière assez talentueuse pour pouvoir éduquer aux autres comment utiliser la magie.

Ce n’était pas une mince affaire. Dans le monde moldu, pour être professeur, il fallait passer des tas de diplômes. Et encore, pour pouvoir enseigner dans les plus prestigieuses écoles – comme son père, le professeur Howard Evans – il fallait plus que du travail, une certaine touche de talent inné. Rencontrer un professeur de magie devait être à peu près du même acabit.

« Je vérifierais moi-même que ces magies existent, comment elles fonctionnent et surtout, si je peux en tirer quoi que ce soit et les rattacher à mes connaissances personnelles. » Il marqua une pause, toujours curieux de voir la prochaine démonstration. « Mais je… Attendez, en renarde ? »

Lyn papillonna des yeux quelques instants. Elle ne parlait pas d’un renard en taille réelle ? C’était à l’échelle au moins un virgule cinq, n’est-pas ? Et encore, c’était trop petit, elle n’aurait sûrement pas…

Non, c’était bien au ratio un pour un. Le garçon recula instinctivement, trébuchant sur une pile de livre qui se trouvait derrière lui, le faisant se cogner le coude contre l’étagère la plus proche tout en sentant une vive douleur le prendre au niveau du bas-dos et du dos.

Mais il ignora très vite la douleur.

« Vous ne POUVEZ pas faire ça ! » Hurla-t-il à plein poumons, la voix étouffée. « Vous vous êtes transformée en renard ! En PETIT renard ! Vous avez violé la loi de la Conservation de l’Énergie ! Ce n’est pas une règle arbitraire ! C’est intrinsèque à la forme de l’opérateur de Hamilton ! En le rejetant, vous invalidez l’unitarité et vous êtes sensée vous retrouver avec des signaux supraluminiques ! »

Il reprit son souffle quelques instants, mais n’en resta pas là pour autant.

« Les renards ne sont PAS SIMPLES A COMPRENDRE ! Un esprit humain peut très difficilement – non, ne peut pas visualiser l’anatomie d’un renard en entier, et qu’en est-il de son système nerveux ? Comment pouvez-vous ne serait-ce que penser avec un cerveau de la taille de celui d’un renard ?! »

Lyn se figea quelques secondes, comprenant que quelque chose venait de se briser pour de bon. Tout les concepts mathématiques et physiques étudiés jusqu’alors, tout ce temps à diviser les gros problèmes en de plus petits afin de les résoudre plus rapidement, tout ce temps pour se rendre compte que la même loi régit sans distinction l’attraction d’une balle à la terre et les attractions du système solaire.

Et une professeure venait de se métamorphoser en renarde.

Il rassembla ses pensées, et trouva un réconfort, un seul : la méthode expérimentale. Ça, ça fonctionnait encore. En se redressant, quelque peu engourdi, il fixa Mme. Murphy.

« A charge de revanche. J’apprendrais avec assiduité, mais dans le but de comprendre comme ce monde fonctionne, » conclut-il. « Pas dans l’espoir de devenir un super magicien sauveur de la terre et Héros sur dix générations. »

« Nous devrions parler de tout cela, Lyn. J’espère juste que tu ne mordras aucun professeur à cette école, » fit-il, alors que sa mère commençait déjà à reprendre sa quinte de rire. « Est-ce bien clair ? »

« MAIS ! » La mine renfrognée, le jeune garçon souffla longuement et murmura doucement une réponse. « Promis. Je ne mordrais personne qui ne m’aura pas mordu d’abord. »

Sa mère dut quitter la pièce une seconde fois.

Son père, quant à lui, ne fit qu’esquisser un sourire et souffler du nez, avant de se tourner vers la professeure.

« Je pense que nous faisons déjà durer cela depuis bien trop longtemps. Je voudrais juste savoir ce qu’il en était des visites que nous pourrions faire, ainsi que du genre d’enseignement que vous y dispensez – hormis magique ? » C’était une question très importante. « Dans le cas où vous ne le feriez pas… »

Le professeur Evans prit quelques secondes pour y réfléchir, avant de se faire presque couper par son fils.

« J’emmènerai des livres avec moi pour étudier à côté. »

« C’est une bonne initiative, mon garçon, » félicita le professeur, avant que ses yeux ne se posent à nouveau sur la femme en face de lui. « Et les coûts d’une telle école ? »
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Jeu 21 Fév 2019 - 17:38

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Eudoxia préféra ne pas éluder sur sa nature d’animagus. Elle était consciente qu’un renard n’était pas facile à comprendre, la différence c’est qu’elle avait la capacité à l’être un peu plus que les autres.

❝ Je ne doute ni de ton assiduité ni de ton intelligence, crois-le bien Lyn. ❞ Nota Eudoxia en levant un sourcil. ❝ Et pour être franche, l’héroïsme est particulièrement surfait si j’en crois mes longues études en Histoire de la Magie. ❞

Eudoxia conserva tout son flegme et afficha un sourire bienveillant de circonstance. Elle se doutait que déroger à l’élémentaire règle des masses feraient tiquer le jeune homme – tiquer était peut-être un léger euphémisme. Son intelligence et ses convictions allaient être autant défaut que qualité durant sa scolarité.

Les parents semblaient soudain abasourdis mais en mesure de s’approcher et d’envisager l’inscription, déjà faite, de leur fils, Eudoxia rejeta délicatement sa natte rousse derrière son épaule et joignit ses mains sur ses genoux, ses jambes croisées totalement immobiles.

❝ Pour ce qui est de l’éducation, elle couvre les domaines magiques élémentaires via des cours obligatoires qui sont au nombre de huit, sans compter les cours qui ne seront dispensé qu’à partir de la troisième année avec les options. ❞ Elle se tourna vers Lyn. ❝ J’ai bien peur qu’en effet tu doives passer un certain quota de ton temps libre à d’autre choses si tu désires entretenir des matières qui ne seront pas enseignée. ❞

Elle regarda alors de nouveau les parents. Le désir de visite était souvent l’une des conditions sine qua none des parents, mais comme toujours Eudoxia allait devoir les détromper, de toute façon il leur serait impossible de voir l’école.

❝ Vous ne pouvez rendre visite à votre fils, j’en suis la première désolée mais c’est un internat et les règles y sont assez strictes. ❞ Eudoxia fit une courte pose et leva brièvement un index afin de souligner son propos. ❝ Cependant Lyn aura le choix durant les vacances, rentrer chez lui ou rester à l’école, tout dépendra de lui et de vous, de votre décision commune donc. ❞

Elle se souvenait qu’elle avait cessé de rentrer chez elle passé sa troisième année, elle resta alors durant l’intégralité de ses congés scolaires à l’école pour la fin de sa scolarité et maintenant qu’elle y habitait n’y voyait aucun inconvénient ni regret.

❝ Pour ce qui est du coût, tout sera couvert par une bourse couvrant l’intégralité des dépenses, elle est octroyée de façon automatique aux enfants dont les parents ne sont pas sorciers – cette bourse couvre l’achat du matériel et de l’uniforme. ❞ Annonça Eudoxia, avant de se tourner vers le jeune homme. ❝ Tu as lu la lettre que tu as reçue n’est-ce pas ? As-tu d’autres questions ? ❞

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