[Flashback] Première visite à la boutique du fabricant

Nous sommes en août 1967, soit 8 ans avant l'époque actuelle. Je vais entrer en première année à Poudlard dans quelques semaines et il me faut une baguette magique. Je décide donc d'aller en acheter une à Ollivander sur le chemin de Traverse, en compagnie de mon père.
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La journée s'annonce radieuse, tandis que papa et moi entrons dans la cheminée qui exulte des flammes d'un vert éclatant. Il prononce distinctement les mots "chemin de traverse" et un tourbillon de feu nous entraîne vers notre destination. Nous voilà soudain tout en haut de l'avenue magique, et je suis tout excitée à l'idée de remplir mes sacs - vides pour l'instant - de fournitures et d'uniformes pour l'école.

Nous choisissons de commencer par la boutique du fabricant, pour me trouver une jolie et gentille baguette, mais mes yeux de petite fille sont sans cesse attirés par les vitrines multicolores qui s'alignent de chaque côté de la rue. Alors on s'arrête plusieurs fois avant de parvenir jusqu'au seuil d'Ollivander's. C'est ainsi que, finalement, c'est le magasin de bonbons qui commence à remplir mes sacs. On va ensuite manger une glace (parce que je ne PEUX PAS résister, évidemment) et boire un jus de citrouille, avant de reprendre notre ascension de la rue.

On finit tout de même par pousser la porte d'Ollivander's et notre entrée se fait remarquer par un léger tintement qui résonne dans la boutique sombre. Je me demande bien avec quelle baguette magique je vais repartir ! Mon excitation doit se lire sur mon visage, car papa m'enjoint de me calmer d'une main posée sur l'épaule et en m'adressant un sourire rassurant. Je me contrôle tant bien que mal et attend d'être prise en charge par un vendeur... ou Ollivander lui-même.

En attendant, je jette des regards intéressés dans tous les coins. Des boîtes fines et longues, de plein de couleurs différentes, sont rangées sur des étagères qui montent jusqu'au plafond. Un comptoir en bois, faisant face à la porte d'entrée, arbore un tas de parchemins et une plume un peu miteuse, plongée dans un encrier tout noir. L'atmosphère qui règne là est poussiéreuse, empreinte de sagesse et du temps qui passe.

Nous sommes en août 1967, soit 8 ans avant l'époque actuelle. Je vais entrer en première année à Poudlard dans quelques semaines et il me faut une baguette magique. Je décide donc d'aller en acheter une à Ollivander sur le chemin de Traverse, en compagnie de mon père.
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Je suis impressionnée par l'aura puissante qui se dégage d'Ollivander, ce vénérable fabricant de baguettes magiques. Lorsqu'il me parle de maman, j'ouvre la bouche sans prononcer une parole tant cet homme m'intimide. Papa me donne un léger coup de coude en souriant d'un air compatissant, pour me pousser à répondre à la question du vendeur.

- Oh, si je ne m'abuse, j'ai connu votre mère, jeune fille. Une sorcière au sang de vélane, si je ne me trompe pas ?

- Euh... Oui c'est ça. Elle s'appelle Keolin... euh... j'interroge mon père du regard, quand je réalise qu'Ollivander ne doit pas connaître ma mère sous son nom d'épouse.

Papa vient à mon secours :

- Eoghan. Keolin Eoghan.

Puis le fabricant nous amène jusqu'au comptoir, où il nous fait attendre un petit moment. Je suis surexcitée à l'idée d'essayer ma première baguette. La mienne, pas celle de maman, qu'elle me prête pourtant souvent même si je ne sais pas encore faire de la magie. Celle-ci, au contraire, devra m'accompagner tout au long de ma vie de sorcière, si tout va bien. De quel bois va-t-elle être façonnée ? Quel cœur contiendra-t-elle ? J'ai toujours souhaité avoir un crin de licorne ou une aile de fée dans ma baguette, parce que je trouve ces composants trop mignons...

Perdue dans mes pensées qui fusent dans tous les sens, je sursaute presque en voyant Ollivander revenir. Il pose la boîte qu'il a choisie sur le comptoir et l'ouvre. Je suis fébrile. Le vendeur extirpe une belle baguette toute fine de l'étui et me la tend, me demandant de l'essayer.

Éblouie, je saisis lentement la baguette et la contemple quelques secondes. Je ne sais pas en quoi elle est faite ni ce qu'elle contient, mais elle est magnifique. Je sens une puissance magique à la fois douce et intense qui s'en dégage. Enfin, je remue légèrement le poignet avec grâce.

Aussitôt, une sensation étrange et délicieuse inonde mon bras, puis mon épaule, jusqu'à mon corps tout entier. J'ai l'impression qu'une force extérieure s'empare de moi, m'entoure, me berce, me protège, m'accompagne.

Fascinée, je finis par relever la tête pour plonger mes yeux bruns dans ceux d'Ollivander. Hochant simplement la tête, bouche légèrement entrouverte, je murmure tout bas :

- C'est celle-là...

Papa est ému, je vois ses yeux briller. Je lui souris pour le rassurer, pensant qu'il est triste sans que je comprenne pourquoi. J'oublie vite le monde autour de moi pour reporter toute mon attention sur ma nouvelle baguette. Ma nouvelle amie.